Unexpected meeting at the tavern (Daya)

ARTHUR :

Cela faisait un petit moment que tu n'avais plus trop assisté à un spectacle de cabaret donc ce soir tu allais en profiter au maximum, surtout que tu faisais partie des personnes qui finançaient le projet puisque le producteur était un ami de longues dates de ta vénérable Mère. De ce fait tu ne pouvais qu'accéder à sa requête bien appuyée par ta mère. C'était le meilleur moyen pour toi de retrouver celui que tu étais avant le début de cette année 2018 médiocre en tous points... Tu avais tellement l'impression que ta vie était devenue un drama sans fin depuis que tes parents avaient eu la brillante idée de te fiancer à la princesse de Norvège... Pourtant tu ne regrettais guère ta décision d'accepter ce futur mariage royal mais il n'empêche que ça te mettait dans des situations pour le moins embarrassantes. Bref il fallait sérieusement que tu reprennes ton destin en main parce que tu t'étais trop laissé emporter vers un gouffre sans fin... Tu avais la chance de ne pas être tombé littéralement dedans parce que sérieusement, tu n'aurais pas pu t'en sortir. Tu te promettais d'être une autre personne désormais ! Plus rien ne serait comme avant et comme on dit, ce qu'on a vécu par le passé ne pouvait que nous renforcer dans le présent. Du coup, tu étais en train d'apprécier à juste titre le spectacle actuel et à l'issue de cette superbe représentation, le metteur en scène vint à ta rencontre afin de t'emmener jusqu'aux loges des acteurs et actrices pour te présenter en tant que principale source de financement du projet. La personne qui t'avait captivé, c'était l'actrice principale et tu comptais la féliciter en personne pour son talent indéniable. En arrivant dans la loge de la jeune femme en question, le metteur en scène s'excusa aussitôt auprès de celle-ci avant de t'introduire, mais tu le coupas pour le faire toi-même. « Bonsoir Miss Flores, je suis Arthur Grimaldi. Je tenais à venir vous voir afin de vous féliciter en personne parce que c'était magnifique ce que vous avez réalisé aujourd'hui. » dis-tu d'un ton noble tout en t'inclinant légèrement pour la saluer comme il sied à un prince de ton rang.

DAYA :

Une ultime révérence destinée au public et le lourd rideau rouge s'affaisse devant les acteurs, danseurs et chanteurs de la représentation de ce soir. Daya se redresse, lâche un long soupire, fière de sa prestation, mais surtout soulagée que ça soit terminé. La mexicaine a beau adorer être sur scène, elle ressent toujours une certaine hâte quand la fin du spectacle approche, probablement car tout s'est bien déroulé jusqu'à cet instant et qu'elle espère que cela continuera jusqu'au tombé de rideau. A présent à l'abris des regards, elle peut relâcher la pression, féliciter ses collègues, et tout simplement aller se reposer. Elle a de la chance Daya, son metteur en scène l'apprécie énormément et lui a offert le privilège d'avoir sa propre loge pour la durée des représentations. Elle ne tarde donc pas pour aller s'y réfugier, retirer son costume, se servir un verre d'eau et se laisser tomber sur le siège en face de sa coiffeuse. Elle prend quelques minutes pour s'observer, toujours coiffée et maquillée pour le personnage qu'elle vient d'incarner. Ce n'est pas une pièce très connue. Pourtant, ce soir la salle avait été étrangement remplie, à tel point que la mexicaine avait eu le trac avant de monter sur scène. Elle s'était rarement produite devant tant de monde. Cette simple pensée lui arrache un sourire. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Daya sursaute et se redresse, resserrant son peignoir autour de sa taille. « Entrez. » qu'elle autorise, d'une voix peu assurée. Elle n'a pas l'habitude de recevoir de la visite dans sa loge, et encore moins après un spectacle. C'est d'abord son metteur en scène qui entre, à qui elle adresse un sourire en réponse à ses excuses. Entre ensuite un jeune homme à l'attitude assez intimidante, qui ne tarde d'ailleurs pas à dévoiler son identité, avant de s'incliner face à elle. Daya l'observe en silence quelques secondes, n'en croyant ni ses yeux ni ses oreilles. « Je ... » qu'elle commence à dire impressionnée. Mais elle se reprend rapidement et s'essaye à faire une révérence particulièrement maladroite. « C'est un honneur. » elle le remercie aussitôt. Grimaldi, comme Monaco ? Certainement. Un prince vient d'assister à l'une de ses représentations. Daya a clairement le plus grand mal à y croire. Elle lance un regard au metteur en scène puis de nouveau au Grimaldi, un peu perdue. Elle n'a aucune idées de quels sont les usages face à une tête couronnée. Est-ce qu'on lui propose de s'asseoir ? Est-ce qu'on lui offre un verre ? Ou au contraire, est-ce qu'on doit garder le silence jusqu'à ce qu'il s'exprime à nouveau ? Pour le moment, Daya préfère opter pour la seconde option. Elle s'adaptera bien en fonction du comportement du jeune homme par rapport à elle.